Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Billet de comportement

Billet de comportement
Publicité
Billet de comportement
Archives
5 juin 2009

Michel Tremblay

Si vous avez suivi un peu ce blog tout au long de l'année, vous vous rappelez certainement de MoetEtChandon, qui avait du nous quitter en cours d'année pour cause de déménagement imminent. Eh bien, la voici de retour, et accompagnée de pas n'importe qui, mais bien de son idole de tous les Temps, Michel Tremblay. Ci-joint un extrait de l'interview réalisée le mois passé...

Pour moi, un monument. Pour vous, je ne sais pas. Honnêtement, je ne connais pas beaucoup de gens qui le connaissent ou qui connaissent son œuvre.
Alors le 18 mai fut peut-être un jour ordinaire pour vous, mais pour moi, ce fut la concrétisation d’un rêve fou : une rencontre avec mon idole.
Fan-finie de Tremblay, je me suis donc rendue au restaurant le Fameux le cœur bondissant et l’estomac vide.

Je me suis assise sur le banc de cuirette rouge pendant une heure, mais je crois que mes traces d’ongles y sont encore.

L’entrevue a commencé sur la commande d’un smoked-meat pour lui et rien pour moi (je ne pourrai rien avaler avant une heure et demi encore).

M&C: Pourquoi ne pas écrire sur le monde d’aujourd’hui?

MT: Parce que j’ai 67 ans. C’est à vous de le faire, pas à moi. Je n’ai pas envie de faire vieillir mes personnages, au contraire, je les rajeunis. Comme mes livres, je sais comment ça a fini, et j’essaie de trouver comment c’était avant. J’ai souvent dit que quand tu es jeune, tout est la faute des autres, sauf la tienne. Tu accuses la société et telle chose marche mal à cause de telle raison et bon, en vieillissant, tu arrêtes de juger et tu te poses des questions toi-même. C’est un peu ce qui m’est arrivé, tu regardes les cahiers de Céline, par exemple, j’ai voulu écrire trois livres qui se passait exactement à la même époque que les Belles-Sœurs. Mais qu’au lieu d’être des femmes qui se plaignaient comme c’était dans les belles-sœurs, comme moi j’étais plus vieux et que j’avais compris des choses, j’ai décidé de donner une clé à une personne marginale. Je lui ai donné le cadeau de l’écriture. Ça fait que pendant qu’il y a Marie-Louise, qu’il y a les Belles-Sœurs, qu’il y a En Pièces Détachées, tous ces personnages là qui souffrent, y’a en parallèle, maintenant, trois livres qui se portent à la même époque où quelqu’un réussi à s’en sortir et à s’exprimer. Pour ce qui est de maintenant, je viens d’écrire une pièce – en fait, je viens pas de l’écrire, elle va être crée en octobre – c’est un petit gars de 16 ans aujourd’hui, mais là où ça se passe pas complètement aujourd’hui, c’est qu’il est en amour avec un petit garçon de 16 ans, en 1958. Alors ils s’aiment à travers le temps. Ce qui fait que j’ai étudié, parallèlement la réaction des parents en en 2008 et en 1958. Et il n’y a pas tellement de différence, la société à changée collectivement, mais pas nécessairement individuellement. Ça fait que les parents aujourd’hui qui acceptent l’homosexualité de leur fils sont peut-être pas plus capable d’en parler et de l’aider à s’accepter plus qu’en 58. En 58, c’est le silence total, aujourd’hui, les parents veulent parler avec leur enfant, mais ils ne sont pas plus capable… c’est une pièce qui va s’appeler «Plus que ça change, plus que c’est pareil.» Mais c’est le plus moderne où je peux aller, parce qu’écrire votre génération… c’est pas à moi à le faire.

C’est une question d’honnêteté devant le fait que quand on vieillit, on s’éloigne de plus en plus des autres générations. Je trouve qu’il n’y a rien de plus triste qu’un artiste qui veut absolument avoir l’air jeune. Ça me fait mourir, j’hais ça. Mais pas avoir l’air jeune physiquement, mais qui veulent faire jeune et nouveau. Moi, je ne suis pas jeune et pas nouveau, ça fait 40 ans que je suis là, alors ça ne me donne rien d’essayer de me déguiser en jeune : je ne le suis pas. Alors tout ce que je demande, c’est qu’on me laisse terminer ce que j’ai commencé.

M&C: Et la séparation du Québec? Êtes-vous souverainiste?

MT: Oui, bien sûr. Mais, quand on pose cette question-là, j’ai l’impression d’être un dinosaure… J’pense que je suis souverainiste à l’ancienne façon. C’est-à-dire que,quand on a commencé, dans les années 60, à vouloir un pays, l’économie importait, mais importait moins que maintenant. C’est-à-dire, on voulait un pays par fierté d’avoir un pays francophone en Amérique du Nord, c’était d’abord ça. Et ça, ça a disparu maintenant, c’est plus une question de gros sous. «Ottawa veut mes milliards et Ottawa me doit mes milliards». Je trouve que ça pris une avenue pas que j’aime moins, mais qui m’intéresse moins. Je me dis que, ça doit être une des preuves que ceux qui l’ont vécu disent que c’était un beau rêve que l’ont n’a pas réalisé, mais je pense que c’est ça qu’ils veulent dire. Ce n’était pas une question économique, c’était une question de fierté. Donc, dans ce sens-là, oui, j’aimerais pouvoir dire que l’on vit dans un pays, le seul pays, le seul représentant officiel de la langue française en Amérique du Nord. J’avais dit ça à «Tout le monde en parle», l’année passée, c’est que, des fois j’ai l’impression que les gens veulent un pays contre Ottawa. Moi, je voulais un pays pour moi, je voulais pas un pays contre les autres. C’est peut-être vrai qu’on était des rêveurs…

L’entrevue, disons, la conversation, à durée une heure trente-quatre précisément. Ce ne sont que quelques uns des sujets que nous avons abordés, ce sont les plus pertinents.
Les autres sujets tournaient aux alentours de la vie en général, des moments de bonheur, des projets à venir et même du souper auquel il était invité ce soir-là.
Pendant tout ce temps, un photographe – de talent - nous avait mitraillés de sa lentille. À la fin de l’heure, il nous a demandé de marche jusqu’à la station Mont-Royal, pour prendre quelques autres photographies. C’est, je pense, le temps où on a le plus rigolé. On s’est moqué des e-mails à saveurs grivoises, des propositions d’agrandir ses bijoux de familles, les offres de rôle dans des films pornographiques.

Qu’il le veule ou non, Michel Tremblay est un homme de notre temps. Le monde actuel le poursuit jusque dans son cellulaire...

Publicité
Publicité
19 mai 2009

Anne Hébert

À chaque année, la société historique de Québec lance un concours d'écriture destiné aux élèves de secondaire 4. Cette année, la 3e place est revenue à Lénaig Le Corre, de notre école. Voici son texte, en espérant que vous apprécierez :):


Début juillet 1618

Ma fille ne sera plus un bébé maintenant, elle va devenir une femme. Je n'aurais pu tomber mieux, elle va épouser un homme qu'elle aime, qu'elle va aimer pour toute sa vie et qui, de plus, pourra lui donner la vie qu'elle mérite.
-Maman! Tu pourais peut-être m'aider, je te rappelle que nous sommes attendues à l'église!
-Oui, excuse moi, j'étais perdue dans mes pensées... C'est que je suis tellement heureuse pour toi. C'est un grand jour, un des plus grands jours pour les habitants de la Nouvelle-France, un des premiers mariages en fait, le premier mariage en Nouvelle-France et c'est celui de ma fille! Je n'en reviens pas encore.
-Moi non plus je n'en reviens pas maman, mais ce serait bien d'arriver à l'église pour justement célébrer le mariage de ta petite fille adorée, rigola Anne.

Juillet 1619

Comment oublier tous ces moments passés, à rire, à pleurer, à s'aimer? Je ne pourrais surement pas les oublier, mais comment survivre à son décès, elle était tellement importante, comme oublier qu'elle ne sera plus avec nous pour un si long moment. Une chance que les membres de notre famille qui sont déjà au ciel sont là pour l'accueillir et l'aider à surmonter notre perte. Mais peut-être que maintenant pour elle tout n'est que beauté, amour et joie. Je ne sais plus trop quoi penser, elle est si loin de moi, 16 ans, c'est trop jeune... ressortant de ses pensées, Marie regarda tous ses amis venus voir la cérémonie.

Le reste de la famille Hébert, entouré de leurs amis, disait maintenant au revoir à leur tendre fille, femme, ami ou soeur adorée. S'ils avaient pu se douter d'une telle chose, il y a quelques jours, il n'en fut pas le cas, car la jeune Anne Hébert, âgée de 16 ans et mariée avec Étienne Jonquest devait être la jeune mariée la plus heureuse qui fut.Elle était enceinte de plusieurs mois et tout allait pour le mieux jusqu'au jour prévu de l'accouchement. Les contractions commencèrent au matin et toutes les familles alentours furent averties de l'arrivée d'un ou peut-être d'une nouvelle venue et beaucoup vinrent prendre nouvelle de la future mère. Toutefois, vers la fin de l'après midi, alors que Anne venait de perdre ses eaux depuis seulement 2 ou 3 heures, les cris de douleur devinrent soudain beaucoup plus forts et plus terribles. Marie Rollet, inquiète d'une telle souffrance, courut au cheval de sa fille et l'encouragea, mais la douleur lisible sur le visage de sa fille resta gravée dans sa mémoire pour la fin de sa vie. Il avait beau être horrible, il fut la dernière expression faciale de sa douce fille. Plus tard on sut que le bébé de la jeune fille était du mauvais côté.

Le cercueil de bois avait l'air sombre, malgré cette journée ensoleillée du mois de juillet. Tous gardaient le silence, trop accablés pour dire un seul mot sensé. Jean et Marie abattus par la perte de leur premier enfant se tenaient tendrement la main, mais ils savaient que bientôt, ils seraient tous obligés de retourner à leur taches habituelles. Jean, apothicaire de métier, ne pouvait se permettre de rester chez lui pour pleurer et Marie avait trop peur de tomber dans la solitude pour s'éloigner de ses deux autres enfants.

Juillet 1611

Il tourne en rond notre beau bateau
Il tourne en rond trois fois
Il tourne en rond notre beau bateau
et tombe au fond de l'eau! Plouf!

-Allez danse Anne, tourne retourne et tourne! chantonnait Marie
-Maman! Maman! j'ai la tête qui tourne, répondit la jeune Anne qui tournait sur elle-même dans la clairière. Je n'arrive pas à arrêter de tourner.

Jean, qui regardait la scène en riant se mit à courir jusqu'à Anne et la prit dans ses bras et la fit virevolter au-dessus de sa tête.
-Ha! J'ai peur papa;je vais tomber; ne me lâche pas! cria Anne en serra fortement les bras de son père.

Juillet 1619

Les souvenirs de jeunesse de sa fille lui revenaient et Jean se demandait si Marie, Guillaumette et Guillaume repensaient à cela eux aussi. Il n'osait leur demander de peur que les souvenirs de leur grande soeur fussent minimes. Mais il savait une chose, jamais il n'oublierait sa fille.

13 mai 2009

Demi-journée d'activité

Ce mercredi 13 mai (histoire de bien couper la semaine en deux) se tenait la deuxième demi-journée d'activité de l'école secondaire de Neufchâtel. Peut-être l'avez-vous remarqué si vous aviez assisté à la première; elles étaient plutôt semblables: activités, musique, hot-dogs, et surtout, un généreux soleil qui en a pris plus d'un sans crème solaire. 

Une activité, toutefois, manquait à l'appel: le dévoilement des murales (non encore prêtes, on le suppose).
Quelques autres, toutefois, s'étaient ajoutées au programme:le maquillage, par exemple, ou alors le nettoyage de l'école...

...le quoi?

Ah, il n'y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre! N'avez-vous pas aperçu une poignée de courageux qui se sont penchés sous le soleil tapant, un sac à poubelle dans une main, un gant de latex sur l'autre, pour rammasser les déchets accumulés de plusieurs années? Si vous êtes passés faire un tour dans le boisée à côté de l'école dernièrement (mais qu'est-ce que vous faisiez là...?), vous comprendrez peut-être l'étendue de la tâche qui nous y attendait.
Comme on l'a justement fait remarquer, il ne s'agit plus d'une forêt envahie par les déchets, mais d'un dépotoire envahi par la forêt.
Et non seulement, cette tâche était-elle colossale, mais également ingrate: aucune trouvailles intéressantes, que des papiers, des sacs, des papiers, des sacs, des papiers et encore des papiers.
Quel travail pour un mister freeze et une planète un peu plus propre!

à la prochaine journée d'activité!

12 mai 2009

Hip Hip Hip...

Déjà mai, presque la fin...
Pas encore l'heure des bilans, mais elle approche tranquillement, il doit être environ minuit moins quelques.
Pas question d'en faire un tout de suite, je vais encore attendre quelques minutes.
Je fais une remarque à la place: il n'y a pas eu un seul article sur le sport ici depuis le début de l'année.
Non pas que les occasions aient manqué...
Le pentathlon des neiges, remporté par une équipe de notre école, le championnat régional que l'équipe de volleyball féminin a gagné, avant de s'incliner en finale au provincial, les nombreuses médailles reçues grâce à notre équipe de badminton et la partie des Remparts en février, avec l'harmonie et la chorale qui ont entonné l'hymne national en début de match... (et même des dizaines d'articles de L'Unique que nous n'avons pas eu le courage de scanner au propos des Nordiques).
Pas un article, pas une mention...
C'est une ligne éditoriale, faut croire. Par contre, on a parlé de presque tous les spectacles possibles et impossibles, fait une tonne de chroniques à propos d'art ou de littérature et couvert les évènements majeurs ayant eu lieu à l'école. L'un n'empêche pas l'autre, au contraire. Simplement, il faut croire que la Rédac'... comment dire... n'y a pas porté assez d'attention? C'est une lacune, j'ai l'impression.
Lacune
Juvenileque je tente de corriger dans un souffle de désespoir, un mois avant la cessation des activités de ce blog pour l'année scolaire 2008-2009.

Parce que je voudrais so
uligner la performance d'une équipe qui n'existait pas à l'école il y a 3 ans. Que je n'ai jamais vue en vrai. Qui est composée majoritairement de filles. Vous avez deviné: l'équipe des Cheerleaders.
Équipe juvénile qui a remporté le championnat provincial cette année.
Rien de moins.
Et équipe benjamine qui s'est retrouvée en troisième place.
Alors voilà.
Je ne m'y connais pas en cheer, mais je crois que ça valait la peine de le souligner.
Donc je souligne.

11 mai 2009

RYE

rye

noun

1. (cereal) seigle m

2. US (also ~ whiskey) whisky m à base de seigle

Non, vous y êtes pas du tout. Premièrement, R.Y. E., c’est une abréviation : rien à voir avec le seigle donc! Deuxièmement, il s’agit de quelque chose de beaucoup plus intéressant qu’une page de dictionnaire…

Vous n’avez sûrement jamais entendu parler d’eux, ou de leur programme : s’ils sont invisibles, ils sont néanmoins omniprésents. Entre eux, ils blaguent et s’autoproclament « secte », mais on sent que la soif de vivre et la bonté qui émane de chacun d’eux n’a rien d’une organisation fanatique.

C’est une affiliation sous-jacente à l’ONU, qui s’est donné pour mission principale d’éradiquer la poliomyélite, une maladie mortelle qui sévit principalement en Afrique. Depuis sa création, il y a un peu plus d’une centaine d’années, les principales souches virulentes de la polio ont été supprimées avec succès. Il ne reste aujourd’hui que deux zones à traiter, ce à quoi plusieurs centaines de milliers de personnes se consacrent présentement.

Cet organisme à but non lucratif et entièrement constitué de membres bénévoles (1,2 million cette année) qui contribue à sauver le monde, petit à petit, c’est le Rotary. Oui, vous avez bien deviné : c’est le R de R.Y.E. Les deux autres lettres sont pour le programme du Rotary dont je veux vous parler : le Youth Exchange (échange jeunesse).

Le Youth Exchange, c’est quelque chose d’énorme : pour bien le comprendre, il faut le vivre, carrément. Mais je vais quand même sûrement réussir à vous titiller l’envie en vous le vulgarisant.

Si vous n’aviez pas deviner, le YE est un programme d’échange étudiant international. Deux versions sont offertes, l’une de quelques semaines, l’autre d’une année presque complète. Je vais me concentrer sur cette dernière car c’est celle qui nous intéresse ici (pour plus d’info sur l’autre programme, vous n’aurez qu’à suivre le lien au bas du billet).images

Pourquoi choisir le Rotary et pas un autre programme? Pour toutes les raisons du monde! Premièrement, il s’agit d’une formidable organisation, exceptionnellement accueillante et ouverte. Un deuxième argument de taille concerne les coûts : si vous avez déjà regardé d‘autres groupes offrant ce genre d’échanges, vous avez dû vous perdre sous les dizaines de millier de dollars à débourser… Un écueil à votre portefeuille qu’on évite ici : vous payer votre inscription, votre billet d’avion, visa et passeport, vos effets personnels et c’est tout. Je vous l’ai dit : Rotary est composé exclusivement de bénévoles!

Un seul point auquel il faut porter attention cependant : sans pour autant être désagréable, il mérite discussion. L’étudiant qui part échange sa place avec un étudiant qui arrive. Votre famille doit accueillir un étranger, ou plutôt, trois étrangers qui viendront, à tour de rôle, habiter trois mois dans votre chambre. Vous faites pareil dans votre pays d’accueil.

Voilà, c’est ce à quoi moi et Pointbarre on a pris part, il y a de ça presque un an. On s’en va cet été... Elle en Croatie, moi en Thaïlande. Si ça vous intéresse, contactez nous : on se fait toujours un plaisir d’en parler!

http://www.rotary.org/fr/Pages/ridefault.aspx

Publicité
Publicité
7 mai 2009

NY- jour 2

2911_71037212911_630812911_1733565_8099490_nNew York - Jour 2

La deuxième journée dans la grosse pomme, qui est aussi la dernière du voyage, nous fait découvrir une ville tout à fait différente. Dès notre arrivée en vue de Manhattan, la perspective est radicalement différente : New-York a quitté ses lambeaux de brumes à la Gotham City, les immeubles resplendissent de toutes leurs fenêtres dans le soleil. Nous filons droit vers le Chinatown : pas de temps à perdre, nous devons repartir vers Québec à trois heure. Nous recevons les dernières consignes : « pier seventeen… 3h00 pile… groupe de trois minimum… ne jamais aller dans les arrières boutiques seuls… », puis les autobus déchargent leur cargaison étudiante aux portes du quartier chinois et 104 élèves ont tôt fait de disparaître dans le flot humain.

La différence avec Time Square et Wall Street ne pourrait être plus frappante; ici, pas d’homme en complet, pas de femmes en tailleur au pas pressé, pas de gens de tout âge habillés avec un style fracassant, le cellulaire à l’oreille : même les taxis jaunes semblent avoir disparu. La circulation est d’ailleurs gênée par la masse dense de la foule débordant des trottoirs. Partout, des noirs, des indiens, des chinois et bien plus de nationalités que je peux en reconnaître proposent à grands cris des aubaines sensationnels, ou surveillent d’un œil perçant leur étalage proposant les produits les plus divers. How much is it? Aucun prix écrit sur les items: un rapide coup d’œil permet de juger sûrement le potentiel monétaire de l’éventuel acheteur et d’adapter sa réponse en conséquence. Dans notre cas, la tête d’étudiant fauché a tendance à être contrebalancé par une naïveté débordante.

Pointbarre et moi-même nous éloignons un peu vers West Broadway à la recherche de la fameuse librairie Strand, 8 miles of books, ainsi que de quelques autres boutiques que ma prévoyante collègue avait repérées à l’avance.

On ne voit pas le temps passé entre les marchandages acharnés et les arrêts-regardons-le-plan. Le temps d’avaler un hot-dog dans la plus pure tradition New-Yorkaise sur un coin de rue, nous sommes en retard. Selon une vieille habitude, nous effectuons la dernière partie du trajet devant nous ramener au pier 17 à la course, bousculant plus d’un touriste et arrivons en sueur et à bout de souffle mais à l’heure.

Bien entendu, tout le monde est déjà là, à attendre sagement l’autobus au bord de l’Hudson, entre deux spectacles de rue. Autobus qui n’arrive pas. Vers quatre heure, des nouvelles d’une panne dans un tunnel, situation particulièrement embarrassante pour un autocar, on le devine, nous parviennent. Nous sommes renvoyés à une liberté conditionnelle, en attendant qu’on trouve une solution.

C’est l’occasion de visiter  le pont de Brooklyn, ce qui n’avait pu être fait précédemment, faute de temps. Au coucher du soleil, un vent doux chargé de la chaleur de la journée soufflant sur la ville, nous nous mêlons aux nombreux badauds et touristes profitant de l’accès privilégié au massif pont. Il faut faire de nombreuses pauses-photos tout au long du trajet.

2911_71037062911_630812911_1733538_250115_n

Après quelques rebondissements, une solution est finalement trouvée sous la forme d’un autobus gentiment prêté pour la soirée. Un double échange de bagage devra être effectué et sept heure et demi de retard ont été pris sur l’horaire mais le calme et le sens de l’organisation de Michel nous permettra à tous d’être de retour chez nous pour le lendemain. Nous quittons, presqu’à regret malgré tout, la ville illuminée pour la nuit, deux insignifiants autobus de voyageurs parmi tant d’autres…

Un énorme merci à Michel Villeneuve pour ce superbe voyage, ainsi qu’aux accompagnateurs et aux chauffeurs!

4 mai 2009

Citation de la semaine

Il faut courber le rameau quand il est jeune.
Proverbe anglais


Nous savons tous maintenant pourquoi il nous faut encore travailler fort jusqu'aux examens...

Nous sommes tous des rameaux étudiants!

1 mai 2009

Washington

Day II
Panda
Le lendemain, presque fraiches et disposes, on s'est mises en route vers le zoo de Washington, en vue d'admirer nos semblables, et aussi quelques animaux si l'occasion se présentait. Mais avant d'y arriver, il fallait passer par la tranquille banlieue de Washington, qui m'a étonnée. Washington, capitale des États-Unis, n'est pas à l'image de l'Amérique américaine que je m'imaginais. On aurait plutôt dit... Je ne sais pas... un mélange de coquette maisons anglaises cordées avec, de temps en temps, des colombages français, ou encore, des volets comme on n'en voit qu'en Provence. Visite éclair du zoo ou nous avons pu saluer des pandas, singes, oiseaux, dragons de komodo, chinchillas, rayez au besoin selon la manière dont vous avez occupé cette heure.

2911_71307332911_630812911_1737649_7974928_nProchaine destination: Union Station, gare tellement... garesque de l'extérieur, hallucinante de l'intérieur du moment ou on lève la tête. On ne s'y attend pas. Dîner avalé en quatrième vitesse, et on repart de sitôt. On est pas à Washington (uniquement) pour admirer la faune locale! Donc petite leçon de géographie et d'histoire: Au coeur de Washington se trouve un quadrilatère des plus intéressants. Au milieu de ses arêtes parallèles se trouvent d'un côté le Capitole, et de l'autre le Lincoln Memorial. Au centre, l'Obélisque trône fièrement, bien au-dessus du reste de la ville. Sur les côtés latéraux sont disséminés quantité de musées Smithstonian. Parce que James Smithson, brittanique (?) a légué ses collections et sa fortune personnelle au gouvernement américain, à condition que l'accés au musée qui les expose soit gratuit. Donc 17 musées sont éparpillés autour du rectangle, merci quii?
Spangled
On est d'abord entrées au Hirshhorn (notez bien les deux H), musée d'art contemporain. Musée tout en forme de euh... colisée vide? De la difficulté à trouver l'entrée, mais une fois à l'intérieur... Et à l'extérieur aussi, puisqu'il y avait aussi tout un jardin de sculptures. Marche rapide jusqu'à l'Obélisque, en plein centre, et petite pique jusqu'au Memorial de la seconde guerre mondiale. Le temps file... Retour en direction du Capitole, on entre dans le musée de l'histoire Américaine. Je ne sais pas à quoi je m'attendais, mais je n'aurais pas du être étonnée par  tant de patriotisme. Les deux expositions visitées: The Star-Spangled Banner: a Flag that Inspired the National Anthem et Abraham Lincoln: An Extraordinary Life. Je suspecte les majuscules de rehausser encore la fierté américaine. Américaine. Mais bref, un musée peuplé comme pendant un corridor de caisier durant une pause, sauf qu'on est un jeudi après midi et qu'il fait un temps radieux dehors... Trouvez l'erreur.

On ne s'éternise pas pour notre part et on s'enligne pour une dernière visite au musée d'art tout court... en 20 minutes. Ç'en est quaisiment une insulte aux oeuvres qui méritent bien plus que ça. Parce que... oh! Un Manet! un Van Gogh! un Degas! un Monet! un Turner! un... merde, on est encore en retard. On court (comme d'habitude quoi) pour retrouver le groupe. Ceux qui n'ont pas mis les pieds dans un musée sont faciles à distinguer des autres: les coups de soleil ne trompent pas. Petite promenade jusqu'à la Maison Blanche (oui, vraiment, les Américains aiment les majuscules). Maison Blanche, lointaine et éloignée, contrairement à notre sympathique parlement. Parlement. Ça fait déjà plus classe, non? Souper dans un immense buffet  (avec du beurre au miel) ou certains font du dessert leur repas principal (on les comprend) et séance de magasinage dans les Outlets, avant de retourner sagement à l'hôtel...

30 avril 2009

NY- jour 1

Alors, puisque Pointbarre a déjà craché le morceau, ne revenons pas aux aveux. Laissez-moi vous raconter directement la découverte de New-York.

Que savez-vous au juste de New-York? Que c’est grand, sûrement. Et que c’est haut. Pour ça, vous n’avez pas tort. Mais saviez-vous que les égouts crachent de la fumée, que la mode est aux bottes de pluie ou qu’en avril, les arbres sont chargées de fleurs et les parterres de tulipes?

Voilà quelques exemples de ce que ce voyage m’aura appris sur New-York. Sinon, pour y aller dans l’ordre, il faut commencer par un symbole : vous l’attendiez tous, la statue de la liberté.

C’est bien sur un traversier que nous avons commencé notre visite de la ville, après une nuit éreintante dans un autobus, qui s’était soldée pour ma part par une petite heure de sommeil. Notre but? Garder les yeux ouverts jusqu’à minuit.

Étant donné une jolie nappe de brume très New-Yorkaise, la statue resta bien mystérieuse, mais la balade en bateau fut appréciée pour ses embruns rafraichissant qui nous réveillèrent un peu.

L’étape suivante n’était rien de moins que Wall Street. En plus des impressionnants gratte-ciels et des étoiles de Broadway, nous eûmes la chance d’observer l’authentique faune New-Yorkaise : ces gens d’affaires qui s’en allaient d’un pas pressé brasser des millions non loin de Ground Zero. Pressés, (l’ai-je dit?), et pas des plus sympathiques aux touristes qui trainaient, le nez en l’air, dans leur chemin.

Après un rapide passage à Strawberry Field, demeure de feu John Lennon, nous prîmes la direction de Central Park. Là, nous pûmes humer à loisir les cerisiers et les pommiers et prendre une (première) photo de groupe (sur laquelle un sympathique joueur de saxophone qui passait par là, tint à figurer).

La première étape de la journée se terminait. La deuxième était l’exploration autonome de Fifth Avenue. On s’apprêtait nous catapulter sans plans, avec seulement quelques instructions et un point de rendez-vous, dans la jungle New-Yorkaise : inutile de dire que tout le monde frétillait d’impatience.

Fifth Avenue est une avenue, comme son nom l’indique, assez longue et aux nombreuses intersections. C’est là qu’ont pignon sur rue les magasins de diverses grandes marques (H&M, Lacoste, Apple, Disney), ainsi que d’autres aux noms moins connus, mais au prix, sinon aux produits, tout aussi ambitieux.

De bien bien jolis vêtements gadgets, mais dont la couleur avait tendance à jurer avec notre teint d’adolescent québécois sans fonds et non-solvable.

A un voyageur souhaitant se promener dans ce coin de la grande pomme (qui est sans doute un incontournable), je n’ai qu’un conseil à donner : gare aux taxis!

Après une visite du musée de Mme Tussauds (vous savez, ce fameux musée de ci2911_71037042911_630812911_1733534_485105_nre vaguement lugubre, où l’on n’a pas besoin d’être décédé pour avoir son mannequin, contrairement à la rumeur), nous repartîmes, à l’assaut de Time Square, cette fois.

A cette étape de la journée, les plus faibles d’entre nous, ou les malchanceux aillant eu du mal à trouver le sommeil, commençait à ressentir un certain malaise dans les pieds et les chevilles, des crampes de paupières, ainsi qu’une inquiétante légèreté au niveau de la tête.

C’est donc avec un certain soulagement que nous vîmes arriver la perspective d’un banc d’autobus vers neuf heure, après être entré dans tous les magasins de chocolat possibles et inimaginables, et avoir longuement observé les jeux de lumière des gratte-ciel dans le brouillard vespéral.

Ne restait plus à cette journée que trois heure de bus en direction de Washington et d’un vrai lit, longuement attendu, et dument mérité.

28 avril 2009

Bon, oui, j'avoue. Je n'ai rien écrit la semaine

Bon, oui, j'avoue.
Je n'ai rien écrit la semaine passée.
Ça faisait longtemps que ça n'était pas arrivé.
En fait, j'ai plutôt pas mal écrit, mais ailleurs qu'ici.
De toute façon, j'avais une excellente raison.
Partagée par Florileige.
Remarquez, on avait accès à Internet d'où on était alors...
On s'est séparé le voyage en deux parties, logiquement.
Donc j'ai hérité de Washington, capitale des très Grands et Honorables États Unis d'Amérique.
Capitale que nous avons pu visiter pendant deux jours, nettement insuffisants pour tout voir...

Day 1
Nous y sommes d'abo2911_71307202911_630812911_1737626_1251518_nrd arrivés un mercredi matin brumeux, avec quelques heures de sommeil en plus (comprendre un maximum de 6).
Il faut dire que je crois m'être réveillée dans le même position où je m'étais endormie, tellement on était tous claqués de la journée à New York (vous comprendrez mieux pourquoi dans le résumé suivant...). Bref, après une heure de bus, on était devant le très imposant musée de l'Holocauste Smithstonian. Et qu'après une heure d'attente de plus, on était sur le pas de la porte, en train de se faire fouiller par les gardiens de sécurité... Mon canif a failli y passer. Il faut croire que les voyageurs n'ont pas le droit d'être prévoyants...

Une fois entrés (enfin!), chacun s'est vu attribuer un passeport allemand, d'une personne ayant réellement vécu l'Holocauste. J'étais pour ma part Frieda Greinegger, libérée du camp de Ravensbrueck en 1943, et qui immigra aux États-Unis par la suite. L'exposition qui nous intéresse a 3 étages de haut, et on est censées la visiter en 1 heure et quart. Chose humainement impossible... Le deux derniers étages s'en ressentiront, mais il faut ce qu'il faut...  Étant dans un cours optionnel d'histoire, ça a été très impressionant de voir à quel point tout est relié, mais également à quel point, passé un certain âge, l'éducation devrait carrément se faire dans un musée! Quoi de mieux pour intéresser les élèves... Petite promenade jusqu'au Old Post OOriolesffice, où l'on monte tout en haut pour avoir une vue d'ensemble de Washington. Les feuilles sont déjà sorties, la verdure est partout, les tulipes sont en fleur, et on distingue même des arbres sur les terrasses sur les toits! Dîner rapide chez un Grec, avec du thé glacé unsweetned (certainement le seul truc pas sucré que j'ai mangé du voyage en fait. Même les bagels le matin l'étaient atrocement). On rembarque dans notre autobus par la suite, pour 3 heures de traffic avant de se rendre à Baltimore. Pour un souper au California Tortilla. J'aime pas les fèves. Ni les légumes cuits. Et  j'en ai marre du fromage Montery Jack. Mais bon, ça va. Sur le mur sont alignées des dizaines de bouteilles de sauce piquante, classée de 1 jusqu'à 10. Je n'ose rien goûter, mais Capucine tentera la goutte de sauce 10 sur le bout de la langue... qui n'a pas eu l'air de faire du bien.

Par la suite, c'est la partie de baseball des Orioles contre les White Socks. Stade immense de 45.000 spectateurs, rempli au huitième, en étant généreux... Drôle d'ambiance, sympa quand même. On est sur les mezzanines, tout en haut, seuls... On est partis avant la fin, pour aller se reposer un peu.

Publicité
Publicité
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>
Publicité