Tire-bouchon

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Une année: 1982.
Il faut croire que les choses n'ont pas beaucoup évolué depuis...
À part la durée de la pause. 10 minutes, effectivement, ça devait être assez juste pour partir de sa classe, affronter le troupeau d'humain qui lutte pour sa vie et tente désespérément d'atteindre son casier, trouver son matériel parmi la cohue, et revenir contre le courant pour enfin revenir à sa classe. Pas étonnant que certains élèves arrivent en retard!
Vous aurez compris que ceci constitue mon éditorial de la semaine.
Ça fait longtemps que j'y pense, depuis, disons environ 3 ans et demi...
Parce que le secteur des secondaires 1 est relativement épargné, ce n'est qu'en arrivant dans la cour des grands qu'on est en mesure de constater à quel point le problème est important. Avant, ce n'est qu'une vague impression: les rares incursions tentées en terra incognita suffisent généralement à impressioner l'élève de 12 ans que l'on est. Je me souviens encore des cours d'éducation physique, qui se transformaient en véritable périple si l'on voulait arriver à l'heure. Il fallait alors se frayer un chemin parmi la horde, lionceau parmi les éléphants. Ah, souvenirs, souvenirs...
Mais bon, un problème, c'en est un, et réel.
Je fais un peu une entorse à mes principes pour écrire cet article.
J'aime à proposer une solution quand je soulève un problème.
Et non critiquer, sans être capable de proposer rien qui ne serait mieux.
Eh bien c'est un peu le cas ici...
Catia et Chantal le proposaient ironiquement: pourquoi ne pas installer des arrêts obligatoires ou des feux de circulation?
J'avais plutôt pensé pour ma part à des lignes sur le plancher, et à un voie de dépassement...
Ou plus réalistement, à modifier les heures de fin de cours pour les désynchroniser.
Ou alors déplacer massivement des casiers pour aérer l'espace.
Mais là encore, que d'opposition et d'objections possibles...
Je trouve infiniment frustrant de passer mes précieuses 15 minutes dans un bouchon, à me faire bousculer, à perdre mon temps, à avoir hâte que le supplice se termine (et laisser moi vous dire que quand votre nom de famille commence par T, le supplice est long et douloureux). C'est presque aussi pire que de commencer une journée avec Radio X à fond dans le trajet d'autobus (j'y reviendrai certainement un jour)
C'est là qu'on se rend compte que l'école n'a pas été conçue pour 1,800 élèves.
Ou alors que l'obésité est un problème plus important qu'on ne le pensait. Mais pour ce point, je ne crois pas, puisque la situation était la même il y a plus de 20 ans...
Oui, le nombre d'élèves est trop élevé, mais il n'y a pas que ça.
Je serais tentée de dire: les élèves se suivent et se ressemblent.
Car EH OUI. 27 ans plus tard, certaines personnes (on les remarque facilement)  (ne) font (pas) exprès de boucher les rangées de cases, de faire une formation destinée à bloquer toute intrusion, bref, à augmenter drastiquement le nombre d'élèves au mètre carré en leur présence.

Vous aurez compris, j'en ai marre.
Marre, marre, marre, marabout...
Je ne sais plus quoi faire. Attendre que le temps passe...
63 jours d'école, en ce qui me concerne!

Et je vous ai mis le deuxième article pour finir sur une note un peu plus positive. Parce qu'on peut maintenant accéder aux casiers par au moins une des portes vitrées.
C'est un signe encourageant qui démontre que le société évolue, non?
Parce que la société évolue, non?